Post by FishoPost by abourickPost by Al KhovaresmiPost by abourickPost by Pinot NoirAttention, je suis loin de tripper sur l'Islam et lorsque la
communaute sera trop bien etabli, il est vrai que nous risquons
d'avoir des problemes avec une minorite extremiste. En fait, je crois
que le multiculturalisme etait une erreur mais je ne peux rien y
changer. Il y a plusieurs co-travailleurs de differentes nationalites
a mon travail qui sont aussi normal que toi et moi ... heu..... je
voulais dire moi, toi tu n'es pas inclu. Crois-tu que tous les
Mulsulmans vont suivre le Coran a la lettre? S'ils le faisaient nous
aurions plus d'un millards de terroristes.
Victal et Shalom etes tous deux evangeliste vendu a la cause sioniste
et je peux m'amuser a faire la meme chose avec le Torah. Donc si nous
suivons ta logique, le Torah n'est guere mieux.
Où ça ? Montrez-moi des passages de la torah où il est dit que Dieu
méprise des handicapés. Or ce mépris du dieu du coran pour les
handicapés se ressent à la lecture des sourates qu'il a citées.
17. Parle à Aaron et dis-lui : Nul de tes descendants, à quelque
génération que ce soit, ne s'approchera pour offrir l'aliment de son
Dieu s'il a une infirmité.
18. Car aucun homme ne doit s'approcher s'il a une infirmité, que ce
soit un aveugle ou un boiteux, un homme défiguré ou déformé,
19. un homme dont le pied ou le bras soit fracturé,
20. un bossu, un rachitique, un homme atteint d'ophtalmie, de dartre ou
de plaies purulentes, ou un eunuque.
21. Nul des descendants d'Aaron, le prêtre, ne pourra s'approcher pour
offrir les mets de Yahvé s'il a une infirmité ; il a une infirmité, il
ne s'approchera pas pour offrir la nourriture de son Dieu.
22. Il pourra manger des aliments de son Dieu, choses très saintes et
choses saintes,
23. mais il ne viendra pas auprès du rideau et ne s'approchera pas de
l'autel ; il a une infirmité et ne doit pas profaner mes objets sacrés,
car c'est moi, Yahvé, qui les ai sanctifiés.
24. Et Moïse le dit à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites.
Leviticus 21
Il n'y a pas de mépris affiché, seulement une interdiction de pénétrer
dans la tente pour y présenter les sacrifices. Cette interdiction vise
uniquement les cohanim qui étaient les seuls à pouvoir entrer dans la
tente de l'alliance et plus tard dans le saint et le saint du saint du
Temple. Le sacrifice animal dans le Temple est combattu par certains
prophètes qui disent qu'il n'est pas la volonté de Dieu. La bible est le
fruit d'une longue révélation qui a duré au moins 1000 ans. Les
prescriptions du début sont souvent abrogées voire même interdites par la
suite. Il en est ainsi du sacrifice humain du premier né communément
pratiqué par tous les paganismes de Canaan (on sacrifiait aussi des
enfants à Baal en Phénicie et plus à Carthage et également chez les
Indo-Européens puisque Homère relate le sacrifice d'Iphigénie par
Agamemnon) qui est d'abord prescrit puis formellement proscrit.
L'information qui crée le monde et l'information de la révélation sont
transmises progressivement, par étape au monde. Le judaïsme du sacrifice
humain et le judaïsme de l'interdiction du sacrifice humain sont deux
étapes distinctes qui marquent la lente séparation du peuple hébreu du
paganisme dont Dieu le tire progressivement. Les prescriptions contenues
dans le Lévitique sont contradictoires, signe certain que les juifs ont
gardé les différentes couches de l'information communiquées par Dieu, ce
qui ne signifie pas qu'ils n'aient pas renoncé aux premières. La dernière
couche informative avant l'incarnation est le prophétisme hébreu qui
abroge ou tout le moins s'oppose à certaines traditions reçues, avec un
certain culot il faut bien le reconnaître puisqu'un prophète va même
jusqu'à dire que les prescriptions antiques que Dieu a donné sont
mauvaises. Ce culot trouve son explication chez Jésus qui dit que
certaines prescriptions attribuées à Moïse l'ont été à cause du coeur
mauvais des Hébreux, c'est-à-dire de leur proximité et attachement à des
comportements païens plus tard réprouvés par le judaïsme (la polygamie
par exemple, réprouvée par Jésus et plus tard interdite sous peine de
herem par les rabbis de la diaspora). Les prescriptions faites aux
cohanim ne marquent nullement un quelconque mépris de Dieu pour les
handicapés mais sont en accord avec ce qui a constitué une étape
importante de la lutte contre le paganisme : les prescriptions touchant
ce qui est pur et ce qui est impur. Il n'est pas interdit d'ailleurs se
poser la question du pourquoi. René Girard, jeune académicien de 84 ans,
explique que le handicap physique est souvent un trait de victimisation
qui apparaît dans les mythes fondateurs des cultures humaines (païennes).
La victime lynchée et déifiée des mythes païens est souvent boiteuse,
bègue (comme Moïse !), borgne, lépreuse... Dans les paganismes antiques
le handicap physique était un trait qui avec la gémellité désignait les
victimes des rituels sacrificiels. Or le sacrifice animal est un
substitut du sacrifice humain. Pour éviter la crise mimétique il ne doit
y avoir aucune confusion entre le sacrificateur et le sacrifié. Il peut
donc y avoir deux raisons pour éviter que le sacrificateur ne porte une
- primo parce que dans la tradition humaine (donc païenne) le handicap
désigne la victime et non pas le sacrificateur
- secundo pour éviter le risque de retour en arrière vers le paganisme du
sacrifice humain par le sacrifice du sacrificateur handicapé par des
Hébreux encore très influencés par le paganisme.
Remarquons que la marque de victimisation païenne disparaît aussi du
bétail sacrifié au Temple qui doit être pur, sans défaut. La pureté
hébraïque a constitué une importante étape de la révélation puisqu'elle
vise à interdire ce que le paganisme prescrit afin de couper le peuple
hébreu du paganisme proche-oriental qui l'entoure. Les païens ont-ils
l'habitude de sacrifier puis de consommer du porc ? Interdiction de
sacrifier, de consommer, voire de toucher le porc qui est déclaré impur.
Ce qui est impur bien sûr c'est l'esprit du paganisme, ses rites, ses
sacrifices qui tournent le dos à Dieu. Mais il est utile de fixer
provisoirement l'impureté sur le cochon afin de couper les juifs des
pratiques païennes impures. Mais cette pureté ne marque aucun mépris pour
la création qui a été bénie par Dieu (avec le cochon, le serpent). Les
imperfections de la création - dont le handicap - ont un but : rappeler
que ce monde n'est pas le but ultime de la création et manifester les
oeuvres de Dieu et de l'homme quand il se tourne vers Dieu.
abourick
Très intéressant ! Je vais quand même en rajouter un petit peu pour
compléter votre beau topo.
Les anthropologues placent l'origine du sacrifice du premier né aux débuts
du patriarcat. Il reposait sur la supposition que le premier enfant du
couple fraîchement marié ne pouvait pas être attribué à l'époux de façon
certaine, c'est à dire avant que la femme n'ait cohabité pendant une
certaine période sous son toit et sous bonne garde. Tout premier né était
donc considéré comme illégitime et devait par conséquent être tué. Des
raisons d'ordre religieux sont venues se greffer par la suite, pour
justifier cet acte barbare, perpétré essentiellement en faveur du jeune
époux.
Votre théorie repose sur un postulat : le patriarcat primitif est une
institution par laquelle le mâle dominant impose sa descendance en éliminant
la concurrence. La prophétie faite à Abraham ne serait que la
transfiguration fantasmagorique de cette réalité oppressive. Pourquoi un
groupe humain tellement obnubilé par la transmission du patrimoine génétique
du père aurait-il renoncé progressivement à cette obsession ? Pourquoi un
tel groupe a-t-il si mal réussi en terme de survie puisqu'il est presque
aussi petit qu'à ses débuts ? Pourquoi un tel groupe n'a-t-il pas disparu si
son comportement le rendait ignoble à ses voisins ou à ses propres membres ?
Pourquoi des êtres humains auraient-ils cette obsession de la pureté de leur
descendance ? Quand on questionne cette théorie on ne peut qu'être frappé
par l'anachronisme qui la sous-tend (que sait-on du mariage chez les
patriarches, pourquoi seraient-ils obsédés par la pureté de leur premier
descendant, pourquoi supposer que les filles de la "tribu des patriarches"
se comporteraient comme des guenons en rut avec le premier venu jusqu'au
mariage, pourquoi un homme capable de compter jusqu'à 9 mois aurait-il
besoin de tuer un fils né 12 mois après la défloration de sa vierge de
femme...) ainsi que par les obsessions d'une certaine forme de pensée, la
pensée gauchiste et féministe pour qui tout ce qui est juif est par principe
mauvais.
Cette théorie défendue par "des anthropologues" est une reconstruction à
partir des mêmes présupposés qui justifient le darwinisme. Le patriarche
serait comme ses oiseaux, reptiles ou mammifères dont les darwiniens nous
disent sans rire : "il agit ainsi pour optimiser ses chances de transmettre
ses gènes". Le patriarche serait donc un super mâle dominant calculateur et
cruel ! Cette théorie qui est grotesque dans le monde animal (ce n'est pas
l'animal ou l'évolution qui optimise les chances de transmettre ses gènes
mais l'information qui le constitue et qui structure le comportement social
de l'animal : il n'y a aucun calcul, conscient ou inconscient chez l'animal
et encore moins dans cette machine à fabriquer de la magie et du miracle
athée qu'est la conception darwinienne de l'évolution des espèces fondée sur
le hasard des mutations et la nécessité de la sélection et de la lutte pour
la survie ; si calcul il y a il doit provenir d'une source intelligente car
onques ne vîmes crétin fabriquer une fusée en pissant dans un violon ! et le
calcul pour faire une fusée est élémentaire comparé à celui qui préside à la
création de l'information qui structure le vivant et son comportement) l'est
encore plus pour les sociétés humaines. Elle s'apparente à celle que des
militantes féministes et gauchistes qui exècrent le christianisme et plus
encore le judaïsme ont forgée pour dénigrer les juifs, la bible et le
judaïsme. Ces fanatiques de l'avortement manifestent clairement leurs
fantasmes exterminateurs en les projetant sur ceux qui historiquement ont
été les premiers à condamner le sacrifice des enfants, les Hébreux. Et quand
vous dites "les anthropologues" vous devriez préciser les quelques
anthropologues qui se sont déshonorés en donnant une formulation
pseudo-scientifique à ce qui est fondé sur le vent des délires féministes et
gauchistes. Il y a bien quelque chose de criminel qui se transmet de
génération en génération au sein de l'humanité. Mais ce n'est ni le judaïsme
ni le christianisme qui en sont les héritiers mais le gauchisme et le
féminisme, entre autres.
La seule théorie anthropologique qui fournisse une explication en partie
vérifiée par l'analyse des mythes et des rites est celle de René Girard. Or,
et il ne cesse de le répéter, le lynchage spontané et collectif par une
communauté déchirée par une crise mimétique intense d'une victime humaine
sur laquelle se porte tous les antagonismes issus des conflits
interindividuels est le mécanisme qui fonde toutes les religions, les
cultures, les rites, les mythes de l'humanité païenne. Ce mécanisme qui
purge la collectivité de sa violence interindividuelle en la reportant sur
un seul individu rendu coupable de tous les conflits et de tout le mal est
religieux puisqu'il divinise l'être détruit en lui conférant cette
ambivalence sacrificielle qui en fait à la fois la cause du mal et celle du
cause du bien. Le sacrifice humain est décrit comme le rituel qui permet à
un groupe humain de réactiver la catharsis survenue lors du lynchage
fondateur en le rejouant de manière contrôlée pour éviter l'effet
dévastateur d'une crise mimétique trop intense. Je n'adhère pas à cette
théorie mais sur un point au moins elle a raison : le sacrifice humain ou
animal pratiqué par tout l'humanité païenne est religieux. Aussi loin que
l'on remonte, sur tous les continents, on en trouve la trace. Les Quechuas
pratiquaient également le sacrifice des nouveaux nés et sous les ruines de
leurs demeures on a retrouvé des ossements de bébés ou de foetus de lama.
Toutes les religions cananéennes, la religion phénicienne et plus tard
carthaginoise sacrifiaient des enfants. On a également retrouvé des restes
d'enfants comme d'adultes (par milliers) dans les cenotes du Yucatan, parées
comme l'étaient les victimes sacrificielles. Les anthropologues - comme vous
dites - ont retrouvé des descriptions du rite sacrificiel au cours duquel la
victimes bourrées de champignons hallucinogènes étaient précipitées du haut
des falaises qui entourent ces trous d'eau nommés "cenotes" au Yucatan et
"cockpits" en Jamaïque.
Post by FishoLe sacrifice du premier né a été petit à petit remplacé par la coutume de
le "racheter". C'est d'ailleurs cette notion de "rachat" qui est évoquée
par l'épisode du sacrifice d'Abraham. En clair, on va plutôt faire une
offrande animale ou autre, en lieu et place de son premier né (souvent un
agneau). Le sacrifice du Christ en croix serait, selon plusieurs auteurs,
une métaphore mettant en scène le sacrifice du premier né de Dieu en guise
de rachat pour l'humanité.
Dans la tradition hébraïque le rachat c'est la libération, celle de
l'esclave, celle du prisonnier, celle du pécheur (voir ci-dessous).
Concernant le sacrifice animal c'est également la thèse de Girard : partout
dans le monde les groupes humains ont tendance à épargner les membres de
leur propre communauté en sacrifiant soit des étrangers (les guerres
méso-américaines ne faisaient aucunes victimes puisqu'il s'agissait
uniquement de capturer et de ligoter ceux qui allaient être sacrifiés sur
les autels au sommet des pyramides aztèques, toltèques, zapotèques,
mayas...) soit des animaux. Mais pas toujours puisque la bible relate
l'exemple d'un père ayant involontairement voué sa fille au herem
(l'extermination sacrée) et que les mythes grecs nous livrent le sacrifice
d'Iphigénie par son père. Quant à Jésus il y a deux manières de considérer
son sacrifice :
- comme le grand prêtre Caïphe qui l'a condamné et fait exécuté par les
Romains : "il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et
que la nation ne périsse pas tout entière" ce qui constitue, selon Girard
l'explication du mécanisme du sacrifice humain. Un seul homme sacrifié pour
que le mal n'emporte pas la communauté humaine.
- comme le comprend la tradition chrétienne : Dieu n'a nullement besoin du
sang des béliers, des taureaux, des hommes, femmes, enfants. Il n'a besoin
de rien. Sa volonté est que nous nous approchions librement de lui pour
recevoir son enseignement, le comprendre, l'aimer, l'assimiler et le
pratiquer. Le but de cet enseignement est de nous transformer librement avec
notre consentement et notre participation active en dieu uni sans confusion
ni séparation à Dieu l'Unique Incréé. L'homme est libre de se tourner ou de
se détourner de Dieu, libre de consentir à ou de refuser cette union. En
nous unissant au créateur nous nous donnons à lui et il se donne à nous, son
être divin devient le nôtre. L'homme qui se détourne de Dieu, refuse l'union
et se destine au néant. Tel a été très tôt le choix de l'humanité primitive
(ha-adam en hébreu). En rejetant l'enseignement de Dieu pour adopter
l'enseignement de la tradition humaine l'homme s'engage sur la voie, du
néant, de l'aliénation de sa liberté et de son désir de voir le créateur
dans l'adoration de ce qui n'est pas l'absolu. C'est cette voie que la bible
appelle la voie du mal. Pour nous ramener à lui, nous sauver, nous libérer
(le rachat!!!) de la mort et du néant auquel nous destine le paganisme Dieu
crée un germe d'humanité nouvelle par lequel son dessein divinisateur se
réalise : Israël en qui il se révèle et en qui il libère progressivement et
par étape l'humanité païenne des chaînes qu'elle s'est elle-même imposée.
C'est cela le rachat : la libération. L'histoire d'Israël commence par une
libération : celle des esclaves de Pharaon avant de se poursuivre par la
vraie libération, celle des chaînes du paganisme antique, sacrificiel,
inique, irrationnel et superstitieux. Elle s'achève en Jésus. En lui deux
natures, deux opérations, deux libertés unies sans séparation ni confusion :
la liberté, la nature, l'opération incréée s'unit la liberté, la nature,
l'opération créée. Jésus nous révèle dans son enseignement que c'est lui la
finalité de la création que c'est en le recevant lui que l'on reçoit son
Père et qu'en recevant son enseignement on reçoit celui du Père qui l'a
envoyé. Jésus est notre salut puisque c'est en le recevant que se réalise la
finalité de la création. Les païens ont cru réaliser un sacrifice humain
pour se sauver en le tuant. Mais Jésus ressuscite après sa mort sa
biologique sur la croix, nous montrant que la finalité, le but, la
perfection est en Dieu. En mourrant sur la croix il a ouvert pour nous la
voie vers Dieu et c'est lui cette voie. Voila ce que signifie le rachat
(libération) par Jésus de nos péchés. Si l'humanité n'avait pas succombé
dans son intégralité à la première tradition humaine qui enviait le
créateur, s'auto-divinisait et lui tournait le dos, elle aurait accueillie
avec joie son but ultime et l'aurait suivi sans le tuer. Mais du fait de la
transmission de la tradition humaine, criminelle, homicide et niant Dieu
héritée du péché originel l'humanité a commencé par rejeter son sauveur. Ce
rejet n'est que la répétition du geste ancestral du péché originel. Mais ce
rejet unanime a été vaincu puisqu'en ressuscitant le Christ nous dirige sur
terre vers son Père qui n'est pas de ce monde. Jésus nous libère
définitivement du péché originel et c'est pourquoi il est dit que sa mort et
sa résurrection rachètent nos péchés (=nous libèrent de nos péchés).
abourick
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